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KAZAN 2024 – BRICS – LES CONSÉQUENCES SUR L’ÉCONOMIE MONDIAL DES ACCORDS DE KAZAN AVEC JACQUES SAPIR
Le journaliste Jacques Sapir analyse l’évolution des relations économiques et géopolitiques entre les BRICS et les pays occidentaux
L’interview, de Jacques Sapir par « Fréquence Populaire », offre une analyse approfondie des enjeux géopolitiques et économiques du sommet des BRICS à Kazan
Le Sommet de Kazan : un tournant historique ?
- Un sommet minimisé par les médias occidentaux. Sapir souligne le manque de couverture médiatique du sommet des BRICS par les médias occidentaux et l’interprétation biaisée de l’événement, souvent réduit à un simple rassemblement de « dictateurs ».
- L’élargissement des BRICS : un signal fort. L’adhésion de nouveaux membres, comme l’Arabie Saoudite, et la création d’un statut de pays partenaire témoignent de l’attractivité croissante des BRICS et de leur poids grandissant sur la scène internationale.
- Vers un nouveau Traité de Westphalie ? Sapir s’interroge sur la portée historique du sommet de Kazan, le comparant au Traité de Westphalie qui a redéfini l’ordre mondial au XVIIe siècle. Le sommet pourrait marquer l’émergence d’une nouvelle logique d’organisation des relations internationales.
Les BRICS : un contre-pouvoir face à l’hégémonie occidentale ?
- Le discours de Poutine à Munich (2007) : une vision prémonitoire. Sapir analyse le discours de Poutine à Munich, qui annonçait déjà la volonté de la Russie et de la Chine de construire un monde multipolaire, face à l’unipolarité américaine.
- Les BRICS : une alternative aux institutions internationales dominées par l’Occident. Face au refus de l’Occident de réformer les institutions internationales (FMI, Banque Mondiale), les BRICS ont décidé de créer leurs propres institutions, comme la Nouvelle Banque de Développement, et de promouvoir des alternatives au dollar.
- L’impact de la guerre en Ukraine sur les BRICS. La guerre en Ukraine a eu un effet catalyseur sur le développement des BRICS, renforçant la coopération entre ses membres et poussant certains pays à se rapprocher de l’organisation.
Dédollarisation et intégration économique : quelles conséquences pour le monde ?
- Les mesures concrètes prises lors du sommet : BRICS Clear, marché des produits agroalimentaires, société commune de réassurance. Sapir détaille les mesures économiques prises lors du sommet, notamment la création du système BRICS Clear pour faciliter les échanges en monnaies locales, la mise en place d’un marché des produits agroalimentaires alternatif à Chicago, et la création d’une société commune de réassurance.
- Vers une dédollarisation progressive du commerce international ? L’expert analyse les implications de la dédollarisation progressive du commerce international, notamment le risque de crack obligataire aux États-Unis et la montée des prix des matières premières.
- L’Union Européenne face au défi des BRICS. Sapir critique l’attitude de l’Union Européenne face aux BRICS, marquée par un manque de réalisme et une vision idéologique des relations internationales. Il souligne la nécessité pour l’UE de s’engager dans un dialogue constructif avec les BRICS.
La France et les BRICS : une occasion manquée ?
- La diplomatie française : entre arrogance et maladresse. Sapir déplore l’attitude d’Emmanuel Macron, qui a « sabordé » la possibilité pour la France d’obtenir le statut d’observateur auprès des BRICS par son manque de diplomatie et son approche condescendante.
- Un réalignement stratégique nécessaire pour la France. L’expert appelle la France à adopter une posture plus réaliste et pragmatique face aux BRICS, en mettant de côté l’idéologie et en privilégiant la défense de ses intérêts nationaux.
Conclusion
Le sommet des BRICS à Kazan apparaît comme un tournant majeur dans les relations internationales, marquant l’accélération d’un mouvement vers un monde multipolaire. La France, et plus largement l’Occident, doivent prendre la mesure de ce changement et s’adapter à cette nouvelle réalité géopolitique.
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Ukraine-Russie : vers un tournant du conflit ? L’analyse éclairée de Jacques Baud sur QG TV

Dans un contexte international marqué par une intensification des tensions autour du conflit ukrainien, l’émission « Ukraine-Russie : en marche vers un conflit général ? » sur la chaîne YouTube QG TV a offert une analyse pointue et souvent à contre-courant de Jacques Baud, ancien membre du renseignement stratégique suisse et fin connaisseur de la région. Face à Aude Lancelin, Baud a décrypté les récents développements, notamment la proposition ukrainienne de cessez-le-feu et les dynamiques entre les différents acteurs internationaux.
Dès l’entame, l’annonce d’une proposition ukrainienne de cessez-le-feu de 30 jours, soumise à la Russie, soulève des interrogations. Baud se montre prudent quant à l’émergence d’une paix durable . Il souligne d’emblée un élément significatif : la délégation ukrainienne ayant discuté avec les États-Unis en Arabie Saoudite était dirigée par M. Yermak, chef d’état-major de Zelensky, mais sans la présence du président ukrainien lui-même, alors qu’il était en visite dans le pays . Cette absence, conjuguée au fait que Zelensky n’avait pas été invité aux précédentes discussions entre Américains et Russes à Riyad, suggère une volonté américaine de tenir l’Europe à distance et de privilégier des négociations bilatérales .
Selon Baud, les États-Unis, bien qu’ayant annoncé un rétablissement de leur aide militaire à Kiev , souhaitent avant tout se dégager de ce conflit et pousser à des négociations directes entre la Russie et l’Ukraine3. Washington exerce une pression sur les deux parties, ayant déjà menacé la Russie de sanctions en janvier . Baud rappelle que la Russie s’est toujours montrée prête à négocier, se sentant même parfois « doublée » par les Occidentaux lors de précédentes discussions . Du côté ukrainien, Baud perçoit une réticence de Zelensky à s’asseoir à la table des négociations, privilégiant une position de force irréaliste . Il note également que les Européens semblent tout faire pour empêcher une négociation, alimentant le conflit plutôt que de chercher une solution diplomatique.
Rappelant ses précédentes analyses, Baud souligne que l’Ukraine n’a jamais eu le dessus dans ce conflit. Il cite les déclarations de Zelensky en mai-juin 2022 et du général Zaloujny en décembre 2022, reconnaissant leur dépendance totale à l’aide occidentale et la destruction de l’armée ukrainienne à plusieurs reprises. L’objectif russe, réitéré par Vladimir Poutine, est la démilitarisation et la dénazification de l’Ukraine, visant à retirer la menace militaire pesant sur la population russe et non à occuper le pays. Baud insiste sur le fait qu’il s’agit d’une guerre d’attrition, où le temps joue en faveur de la Russie, militairement plus fort . La prolongation du conflit ne fait qu’aggraver la situation de l’Ukraine. Baud critique l’absence d’objectif clair de la part des soutiens de l’Ukraine, se demandant ce que signifierait une victoire ukrainienne et une défaite russe.
Face au récit dominant d’une Russie expansionniste menaçant l’Europe, Baud se montre catégorique : la Russie n’a jamais exprimé de telles intentions. Il rappelle l’incohérence du discours occidental, qui présentait initialement l’armée russe comme faible avant de la dépeindre comme technologiquement avancée. Baud replace la genèse du conflit dans le contexte du décret de Zelensky de mars 2021 visant à la reconquête de la Crimée et du sud, et l’intensification des bombardements ukrainiens sur le Donbas dès la fin mars 2021. La reconnaissance par Poutine de l’indépendance des républiques du Donbas en février 2022 visait à justifier une intervention russe pour protéger ces populations .
Concernant l’inquiétude des pays baltes, Baud estime qu’elle est fondée, non pas en raison d’une volonté russe de reprise territoriale, mais en raison du traitement des minorités russes dans ces pays, où elles n’ont pas toujours les mêmes droits que les autres citoyens. Il établit un parallèle avec la situation dans le Donbas, où la question linguistique et d’autonomie était centrale. La Pologne, quant à elle, poursuit une politique étrangère axée sur la reconstitution de l’Intermarium, un projet distinct des préoccupations russes actuelles.
Baud analyse sévèrement le discours martial d’Emmanuel Macron, évoquant une politique intérieure visant à redorer son image. Il souligne le manque de moyens militaires européens sans le soutien américain et les risques d’une escalade nucléaire. L’idée d’un partage de l’arme nucléaire au niveau européen lui apparaît peu réaliste et potentiellement dangereuse, rappelant le principe de dissuasion du faible au fort et les risques de représailles directes sur le pays ayant lancé un missile.
Évoquant la possibilité d’un retrait américain de l’OTAN, Baud rappelle que l’OTAN repose sur le parapluie nucléaire américain et que son retrait la rendrait de facto obsolète. Si les États-Unis se désengageaient, une Europe de la défense pourrait émerger, mais elle nécessiterait une vision commune en matière de politique étrangère, actuellement inexistante. Baud met en lumière les priorités divergentes des États membres de l’UE. Il critique également la récupération politique interne des tensions internationales. Contrairement au récit dominant, Baud souligne que l’Europe a dépensé davantage pour l’achat de produits pétroliers russes que pour aider l’Ukraine, révélant des priorités économiques paradoxales. Il pointe également la dépendance européenne aux armements américains et la faiblesse de son propre complexe militaro-industriel.
l’Europe a dépensé davantage pour l’achat de produits pétroliers russes que pour aider l’Ukraine
Baud insiste sur le fait que la meilleure sécurité réside dans de bonnes relations avec ses voisins, y compris la Russie . Il déplore le manque de volonté de dialogue avec Moscou, citant l’argument fallacieux de ne pas faire de prime à l’agresseur . Il rappelle l’incohérence de Macron, qui prônait initialement de ne pas humilier la Russie avant d’adopter une posture belliqueuse. Selon Baud, Macron manque de crédibilité sur la scène internationale et a été exclu des négociations. Il dénonce les mensonges proférés par Macron, notamment sur la responsabilité de la rupture des accords de Minsk. Ces accords étaient un accord interne à l’Ukraine, garanti par la France, l’Allemagne et la Russie, et plusieurs dirigeants occidentaux ont reconnu n’avoir jamais eu l’intention de les appliquer, cherchant à gagner du temps pour réarmer l’Ukraine.
Face à la perspective de négociations, la Russie est en position de force et dictera ses termes. La principale inconnue réside dans la position de l’Europe, qui semble actuellement s’opposer à toute négociation, malgré les discussions en cours entre les États-Unis et l’Ukraine.
Concernant les allégations de collusion entre Washington et Moscou, Baud les relègue au rang du narratif européen, similaire au « Russia gate », totalement дискредитированный (totalement discrédité) . Il rappelle que maintenir des canaux de communication diplomatiques n’implique pas une sympathie particulière pour l’une ou l’autre partie . Baud note une différence d’approche entre l’administration Biden, marquée par une dimension personnelle et émotionnelle, et celle potentielle de Trump, qui analyserait le conflit sous un angle pragmatique et commercial, privilégiant la reconstruction de l’Amérique et considérant le front russe comme mineur par rapport à la Chine. Trump n’est pas pro-russe et a même menacé la Russie de sanctions en cas de refus de négocier . Baud contraste le manque de diversité et la pensée unique des médias français avec la vision plus large et factuelle du conflit qu’offre la presse américaine. Il déplore la crise profonde du journalisme français sur ce sujet.
Jacques Baud met en lumière la complexité du conflit ukrainien, les dynamiques souvent cachées entre les acteurs internationaux et les narratifs biaisés qui prévalent en Europe. Son expertise offre une perspective nuancée, soulignant les impasses d’une approche uniquement belliciste et la nécessité d’une analyse rationnelle pour envisager une résolution du conflit. La fin du conflit, bien que souhaitée par les États-Unis, reste incertaine et dépendra des positions de la Russie et de l’évolution de la position européenne.
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Clash Trump-Zelensky : Révélations Explosives à la Maison Blanche et Conséquences pour l’Ukraine

La rencontre tant attendue entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky à la Maison Blanche a viré au clash explosif, dévoilant des tensions jusqu’alors dissimulées. L’échange tendu entre les deux dirigeants révèle des désaccords profonds sur la stratégie à adopter face à la Russie et soulève des questions cruciales sur l’avenir de l’Ukraine. Cet affrontement diplomatique, marqué par des reproches mutuels et des ultimatums, pourrait redéfinir les relations internationales et influencer considérablement l’évolution du conflit ukrainien.
Un Débat Tendu Qui Dégénère
Dès les premières minutes de leur rencontre, l’atmosphère s’est considérablement détériorée entre Trump et Zelensky. Ce qui devait être une discussion diplomatique s’est rapidement transformé en confrontation ouverte. Les échanges, marqués par un ton inhabituellement agressif, ont surpris même les observateurs les plus aguerris. Les caméras ont capté des moments de tension palpable entre les deux hommes d’État, révélant des divergences fondamentales sur la gestion du conflit.

Zelensky face à Trump et JD Vance
Des Points de Discorde Majeurs
La Question des Négociations avec Poutine
L’un des principaux points d’achoppement concerne l’approche à adopter envers la Russie. Alors que Trump vante ses relations téléphoniques régulières avec Vladimir Poutine, Zelensky refuse catégoriquement de négocier avec celui qu’il qualifie de « tueur ». Cette différence de perspective illustre deux visions radicalement opposées de la diplomatie internationale.
Une Aide Américaine Sans Reconnaissance
Trump a vivement reproché à Zelensky ce qu’il perçoit comme un manque de gratitude face à l’aide massive fournie par les États-Unis. Le président américain a souligné que son administration avait débloqué des milliards de dollars pour soutenir l’Ukraine, tout en accusant Zelensky d’avoir soutenu ses opposants politiques pendant la campagne électorale américaine.
L’Enjeu Stratégique des Minerais Rares
Un aspect crucial mais moins médiatisé de cette rencontre concerne les ressources naturelles ukrainiennes. Trump a insisté sur un accord portant sur les minerais rares du Donbass, essentiels pour l’industrie technologique et automobile américaine. Cette demande s’inscrit dans la stratégie américaine visant à réduire sa dépendance envers la Chine, mais se heurte aux réticences de Zelensky qui y voit une forme de marchandage.
Divergences sur la Stratégie de Paix
Les approches pour mettre fin au conflit divergent également. Trump préconise un cessez-le-feu rapide et des négociations immédiates, tandis que Zelensky semble réticent à accepter des concessions territoriales qui pourraient être perçues comme une capitulation. Cette divergence fondamentale complique considérablement les perspectives de résolution du conflit.
L’Intervention Remarquée de J.D. Vance
La tension a atteint son paroxysme lorsque le vice-président J.D. Vance est intervenu de manière virulente, accusant Zelensky de manquer de respect envers le peuple américain. Ses propos, particulièrement incisifs, ont remis en question la transparence de l’Ukraine concernant l’utilisation des fonds américains et la gestion globale du conflit par Kyiv.
Un Ultimatum Américain aux Conséquences Incertaines
Face à la résistance de Zelensky, Trump n’a pas hésité à brandir la menace d’un retrait du soutien américain. Cette position ferme s’accompagne d’un ultimatum clair : sans accord rapide, l’aide militaire et financière pourrait être reconsidérée. Trump a souligné que l’Ukraine, en position de faiblesse, devrait faire preuve de plus de souplesse dans les négociations.
Une Rencontre Qui Tourne au Fiasco Diplomatique
L’ampleur de la discorde s’est manifestée par l’annulation abrupte du déjeuner de travail prévu et de la conférence de presse commune. Le protocole diplomatique a volé en éclats lorsque Zelensky a été reconduit à sa voiture prématurément, signe indéniable d’une rupture dans les relations bilatérales.
Implications Géopolitiques et Réactions Internationales
Les médias internationaux ont unanimement qualifié cette rencontre de « surréaliste » et « humiliante ». Les experts en relations internationales craignent que cet affrontement public ne renforce la position de Poutine en exposant les failles de l’alliance occidentale. Parallèlement, l’Union Européenne, mise à l’écart de ces discussions, pourrait être contrainte de redéfinir sa propre stratégie vis-à-vis du conflit ukrainien.
Un Tournant Décisif pour l’Ukraine
Cette confrontation diplomatique marque indéniablement un tournant dans le conflit ukrainien. Les désaccords profonds entre les États-Unis et l’Ukraine, désormais exposés au grand jour, fragilisent la position de Zelensky tant sur la scène internationale que dans son propre pays. La menace d’un retrait du soutien américain, couplée aux intérêts économiques divergents, crée un climat d’incertitude préoccupant pour l’avenir de l’Ukraine.
L’issue de cette crise diplomatique pourrait accélérer la recherche d’une solution négociée, mais risque également d’affaiblir considérablement la position ukrainienne face à la Russie. Les prochaines semaines seront décisives pour déterminer si ce clash historique entre Trump et Zelensky conduira à une redéfinition complète de la stratégie occidentale concernant le conflit ukrainien.
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Scandale à l’Agence Française de Développement (AFD) : Révélations Chocs et Contre-attaque

L’Agence Française de Développement (AFD), institution phare de l’aide publique au développement, se retrouve au cœur d’une polémique grandissante. Des voix s’élèvent pour dénoncer ce qu’elles considèrent comme des dérives et un gaspillage de l’argent des contribuables français. Parmi les critiques les plus virulentes, on retrouve Guillaume Bigot, député, et Sarah Knafo, eurodéputée, dont les révélations ont mis en lumière des pratiques jugées scandaleuses.
Les critiques de Guillaume Bigot : Un système opaque et inefficace
Guillaume Bigot, lors d’une intervention sur Sud Radio, a exposé les conclusions de son rapport sur l’aide publique au développement. Il dénonce un système d’une complexité telle qu’il est impossible d’y voir clair. Sur les 15 milliards d’euros alloués à l’aide publique au développement, seuls 5 milliards seraient réellement consacrés à cet objectif.
Bigot pointe du doigt des dépenses qu’il juge injustifiables, comme 50 000 € pour un PDF de quatre pages sur le genre et le climat, ou encore 35 000 € pour financer un musée à la gloire de rois esclavagistes au Bénin1. Il s’interroge également sur l’opportunité d’aider financièrement des pays du Sahel qui ont chassé la France, ou de verser 25 millions d’euros à l’Algérie alors que des problèmes persistent dans les quartiers français.
Le député met en lumière le jeu trouble des prêts accordés par l’AFD. Si certains prêts sont bonifiés, c’est-à-dire à des taux inférieurs à ceux du marché, la France se porte garante en cas de non-remboursement. Bigot dénonce également le fait que l’État ne soit pas majoritaire au sein du conseil d’administration de l’AFD, ce qui permettrait de masquer la dette de l’agence.
Pour Bigot, l’aide publique au développement est un « système de Ponzi », où la France emprunte sur les marchés financiers pour prêter à des pays qui ne rembourseront jamais. Il critique l’absence de contrôle et le manque de transparence, et propose un moratoire sur l’aide non humanitaire, ainsi qu’une évaluation rigoureuse des projets.
Sarah Knafo et les « projets ubuesques » de l’AFD
Sarah Knafo, eurodéputée, s’est également emparée du dossier de l’AFD, dénonçant des dépenses qu’elle qualifie d' »ubuesques ». Elle cite notamment des projets tels que la protection de la source d’un fleuve en Chine (65 millions d’euros), le renforcement de l’égalité de genre en Albanie (51 millions d’euros), ou encore le financement d’un cirque en Afrique du Sud (30 000 €).
Knafo s’interroge sur la pertinence de ces dépenses, alors que la France est confrontée à des difficultés économiques et sociales. Elle remet en question la capacité de l’AFD à contrôler l’utilisation des fonds, notamment à Gaza, où elle craint que l’argent ne soit intercepté par le Hamas.
La réponse de Sarah Knafo aux « mensonges » de l’AFD
Face aux critiques, l’AFD a tenté de se défendre, arguant que l’aide publique au développement est rentable et bénéfique pour les entreprises françaises. Sarah Knafo a répliqué en publiant un « thread » sur X, où elle démonte point par point les arguments de l’agence.
Elle affirme notamment que :
L’aide publique au développement coûte 15 milliards d’euros aux Français chaque année8.
97 % de l’aide est distribuée sous forme de dons, et non de prêts.
La France a versé 278 millions d’euros de dons à la Chine entre 2018 et 20209.
Les prêts de l’AFD sont à 0 %, et l’État français compense la différence.
Une partie des prêts ne sera jamais remboursée, et l’État annule régulièrement des créances9.
L’AFD a une dette de 60 milliards d’euros, qui ne cesse de s’aggraver.
Loin de renforcer l’influence française, 75 % des financements sont conditionnés par des critères idéologiques.
L’AFD applique la règle du « déliement » de l’OCDE, ce qui empêche de favoriser les entreprises françaises.
L’aide publique au développement ne réduit pas l’immigration.
Knafo dénonce également le nouveau siège somptuaire de l’AFD, dont le coût est estimé à 1 milliard d’euros, ainsi que les salaires élevés des dirigeants. Elle accuse l’agence de dissimuler une dette hors de contrôle et de gaspiller l’argent des Français.
Un débat nécessaire pour une aide au développement plus efficace
Les critiques formulées par Guillaume Bigot et Sarah Knafo mettent en lumière les dysfonctionnements et les dérives potentielles de l’AFD. Si l’aide au développement reste un objectif noble, il est impératif de s’assurer que l’argent des contribuables français est utilisé de manière efficace et transparente. Un débat public est nécessaire pour définir les priorités de l’aide au développement et mettre en place des mécanismes de contrôle plus rigoureux.